Le 10 juin 2015, suite à une dernière réunion avec la direction, les salariés ont obtenu la prise en compte des revendications pour les prochaines NAO 2016. Une commission paritaire sera mise en place sur l’adéquation entre les fonctions et les qualifications des salariés.
Les acquis de la lutte
C’est grâce à leur détermination qu’ils arrachent ces avancées, ils ont mené une grève et tenu des piquets de grève pendant 3 semaines. Dès le début du conflit, Philippe Loze, délégué syndical CGT de Grospaud Synerys — une filiale de Vinci Energie — se faisait la voix des salariés pour dénoncer la situation : «Il y a un décalage flagrant entre les forts bénéfices de l’actionnariat et les baisses de nos augmentationsqui ont dilminué de 50 % ces quatre dernières années alors que les dividendes ne cessent d’augmenter». Cette entreprise, qui fabrique des structures de commande-énergie pour EDF, entre autres, se porte pourtant plus que bien. La direction refuse pour l’instant toute négociation, se référant aux seules NAO (négociations annuelles obligatoires) qui ont lieu chaque année en janvier. Philippe Tomietto, en charge de l’entreprise, avait refusé de s’exprimer.
Les salariés dénonçaient un décalage avec les valeurs humanistes prônées par Vinci, et la désorganisation de l’entreprise par un manque de gestion des ressources humaines. Dans ce conflit, les salariés ont préservé la la pérennité de l’entreprise, comme le soulignait Philippe Loze, la preuve les salariés ont perturbé ple fonctionnement de la société, certes, mais les prestations vitales n’ont pas été bloquées.