Action de blocage autour des prisons

Ne lachons rien –

La CGT pénitentiaire dans l’action

Depuis plusieurs jours, les personnels de la Pénitentiaire répondent à l’appel de trois organisations syndicales en multipliant les blocages de Prisons, et en distribuant des tracts aux automobilistes.

La mobilisation touche plusieurs régions, dont celle de Toulouse avec des opérations menées par les personnels privé du droit de grève, autour des établissements du Muretain.

Les moyens alloués à leur mission sont au centre des revendications des gardiens de prison. Ils réclament des effectifs, de meilleurs salaires, l’arrêt de la RGPP, de la privatisation des établissements , la suppression du jour de carence et la fin de la surpopulation carcérale.

Un mouvement qui ne trouve pas de réponse du coté de l’administration pénitentiaire, pas plus que de celui  du ministère de la Justice, et qui devrait se durcir dans les prochains jours….

Population carcérale

 

Dans la rue pour la reconquête de la Protection Sociale

C’est dans la rue que les manifestants de ce 29 mars ont porté les revendications de la CGT pour une réappropriation de la Protection Sociale. Un appel de la CGT 31 qui s’est joint à la fédération des organismes sociaux et à celle de la santé et de l’action sociale pour un véritable droit à la santé pris en charge tout au long de la vie  par une sécurité sociale de haut niveau. Sur la place du Capitole les manifestants ont pu rencontrer d’autres salariés, qui au travers du carrefour des revendications ont popularisé  leurs solutions pour le maintien de l’emploi dans l’industrie notamment.

 

Communiqué de presse du syndicat CGT de l’Hôpital Gérard MARCHANT

Vendredi prochain (le 6 janvier) aura lieu l’inauguration de l’Unité d’Hospitalisation Spécialement Aménagée : l’UHSA.  Cette unité dont la sécurité, au niveau périphérique, sera assurée par du personnel pénitentiaire, prendra en charge des patients détenus. Pour l’occasion, nous aurons la visite de la Secrétaire d’Etat chargée de la Santé : Mme Nora BERRA.

La CGT veut profiter de cette occasion pour  exprimer le point de vue des personnels face à l’augmentation du soin « tout sécuritaire » au détriment du soin psychiatrique  de qualité et de proximité en général.
Nous avons demandé un RDV avec Mme Nora BERRA. Nous allons lui pointer du doigt certains points.

1) Un peu d’histoire :

Le personnel soignant a contribué au fil des années à l’ouverture des « murs de l’Asile » en prenant en charge les patients au plus près de chez eux, dans ce que nous nommions une politique de secteur, qui faisait la part belle à la psychothérapie institutionnelle.

Après de nombreuses restrictions budgétaires, les moyens attribués à la psychiatrie ont considérablement diminué (suppression de lits d’hospitalisation, mutualisation des moyens, pénurie organisée de personnel, etc.…). Ceci a contribué à la précarisation des conditions de vie des patients et à l’impossibilité de les soigner correctement. En effet, beaucoup se sont retrouvés à « la rue » et, la souffrance aidant, ont pu faire des passages à l’acte qui les ont parfois conduit en prison…

Les politiques sécuritaires actuelles, la médiatisation à outrance et la manipulation faisant que chaque cas singulier devient par  la bouche de nos dirigeants, un prétexte démagogique… ont contribué facilement à faire accepter l’incarcération de personnes malades et, pour les soigner,l’ouverture, au sein même des hôpitaux, de services souvent qualifiés de « prisons psychiatriques » appelées UHSA.

2) Notre point de vue :

Loin de nous l’idée de blâmer les équipes qui ont travaillé au projet de  ces unités avec volonté et compétence pour créer un nouvel espace de soins. OUI, les patients détenus seront mieux là qu’enfermés dans les chambres d’iso ! Nous pourrons y faire du soin de qualité si les moyens sont au RV ; à nous de rester vigilants à ce qu’ils le soient et  que le soin garde la priorité sur le carcéral.

Mais nous déplorons que les choix du Gouvernement actuel soient toujours du côté du répressif au détriment du préventif (cf. la réforme de la loi de 90 sur les HO et HDT mise en œuvre en juillet 2011 qui impose le soin sous contrainte, et pose  le contrôle social en lieu et place du « prendre soin »). Nous le dénonçons et souhaitons  que les moyens alloués à la psy générale publique soient du niveau de ceux alloués à cette nouvelle structure.

NON aux dérives sécuritaires de la psychiatrie !

NON à la dégradation des conditions de travail et de soins dans nos hôpitaux ! C’est le message que nous porterons à Mme la Secrétaire d’Etat chargée de la santé !!

Fait à Toulouse, le 4 janvier 2012.