A la ligue de l’enseignement, 15 postes gagnés

 

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 en 2015 15 emplois  gagnés suite à un conflit long …

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Un mouvement de grève  démarré le  13 mai 14 qui pourrait être reconduit.

 Par cette action, les représentants du personnel de la CGT, de Sud et les salariés souhaitent attirer votre attention sur les faits suivants :

 -Le mal être et la souffrance des salariés au travail depuis de nombreux mois.

-La désorganisation des services au sein de la Ligue de l’enseignement 31 et ses  nombreux dysfonctionnements qui impactent les salariés.

-Les conditions de travail insuffisantes des salariés de la Ligue de l’enseignement 31.

-L’exercice du droit syndical, la non application du code du travail, de la convention collective et accords d’entreprise.

-L’absence de dialogue au sein de l’association.

 Revendications des organisations syndicales :

Il n’est désormais plus possible que la direction de la Ligue de l’enseignement 31 ainsi que les membres du conseil d’administration réfutent cette souffrance au travail.

 Nous demandons l’arrêt immédiat des pressions faites aux salariés.

 Nous exigeons que le conseil d’administration prenne les mesures nécessaires à l’égard des personnes qui utilisent ou cautionnent ce type de pratique.

 Nous exigeons que la Ligue de l’enseignement 31 se dote d’une organisation du travail avec des moyens adéquats pour éradiquer cette souffrance au travail.

 Nous demandons à ce que l’instance du CHSCT soit reconnue et considéré au travers de ses missions. A ce jour, vous assignez le CHSCT au tribunal afin de dissimuler cette souffrance et cette désorganisation.

 Nous réclamons la suppression de l’article 13 b des statuts de la Ligue de l’enseignement 31.Le secrétaire général qui assure la direction générale des services ne peut pas être salarié de la Ligue de l’enseignement et élu du conseil d’administration.

 Nous exigeons que les représentants syndicaux soient de nouveaux conviés aux réunions ordinaires du conseil d’administration.

Vous pouvez nous suivre sur TLT le 12 mai 2014 à 19h.

 

 

Air France Industrie

 

AIR FRANCE INDUSTRIE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
10 ans, 40 millions €, 250 suppressions d’emplois !
Mercredi 02 avril 2014, il y aura 10 ans que le centre Croix du Sud aura été inauguré suite au transfert du centre de maintenance Air France de Montaudran vers Blagnac. Cette inauguration a été célébrée en grandes pompes par le gratin du directoire Air France et par les élus politiques locaux de l’époque.
Jean-Cyril Spinetta PDG d’Air France, Alain Bassil Directeur de l’industriel Air France, Philippe Douste-Blazy président du Grand Toulouse et Bernard Keller Maire de Blagnac étaient présent pour signifier que l’avenir pour les salariés était dans ces nouveaux lieux.
J-C Spinetta s’était d’ailleurs engagé lors de l’inauguration à maintenir un niveau d’activité minimum pour employer 500 salariés. Le projet Blagnac, tel que présenté à l’époque, devait permettre le développement de l’activité industrielle d’Air France sur le bassin Toulousain.
La promesse n’a pas survécu au départ de J-C Spinetta. Durant 10 ans, la CGT aura combattu avec les salariés pour que vive le projet Blagnac qui n’a jamais abouti ! Pendant cette décennie nous avons dû affronter : les départs non-remplacés, l’attrition de l’activité, les fermetures de service, l’augmentation de la sous-traitance, la vente du hangar, plusieurs Plans de Départs Volontaires, et l’acmé d’une restructuration, la délocalisation de notre maintenance grand entretien par la mise en concurrence avec A.T.I, une co-entreprise installée à Casablanca, détenue pour moitié par Air France !
En 2008, lors de la présentation du projet A.T.I, la direction industrielle d’Air France jurait la main sur le coeur que jamais Ô grand jamais, un avion Air France n’irait s’y faire entretenir. Depuis février 2012, cette promesse est également rompue par la direction d’Air France.
Malgré ces coups-bas, la CGT peut se targuer d’avoir permis, grâce à sa détermination et celle des salariés, que le site soit toujours en activité et estampillé Air France malgré l’acharnement de la direction à fragiliser notre outil de travail. La direction d’Air France porte l’entière responsabilité du constat laconique contenu dans le titre de ce communiqué. 40 millions € d’investissement dont une parti financée par les collectivités locales ; 10 ans plus tard : 250 suppressions d’emploi. Ce bilan, que la CGT condamne, doit être pleinement assumé par la direction d’Air France !
La CGT Air France Industrie Toulouse tiendra une conférence de presse en présence d’un représentant national de la CGT Air France, le jeudi 02 avril 2014 à 11H00 dans la salle Victor Hugo du restaurant du personnel au 5 rue Frantz Joseph Strauss à Blagnac. Nous y évoquerons le bilan de ces 10 années, notre analyse de la situation et nos revendications pour pérenniser le site de maintenance de Blagnac.
A l’issue de la conférence de presse, la CGT appelle les salariés à un rassemblement le jeudi 02 avril 2014 à 11H30 devant le restaurant du personnel avec des prises de parole. Nous parlerons avec eux du passé mais également du présent et de l’avenir.

Blagnac, le 28 Mars 2014

liste des conseillers du salarié 2016-2019

Dans les entreprises dépourvues d’institution représentative du
personnel (comité d’entreprise, délégués du personnel, délégués
syndicaux), le salarié convoqué à un entretien préalable à un
licenciement ou à une rupture conventionnelle du contrat de travail peut
se faire assister lors de cet entretien par un conseiller du salarié.

Le conseiller du salarié exerce sa mission à titre bénévole. Les
conseillers du salarié figurent sur des listes préparées dans chaque
région par le directeur régional des entreprises, de la concurrence, de
la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE), puis arrêtées par
le préfet de région.
La liste est celle émise par la préfecture le 14 octobre 2016

La liste des conseillers salariés se trouvent sur le site de la directe .

liste DIRECCTE_conseillers du salariés par_os mis a jour le 28 08 2018

 

La réforme Sapin ou la fin de l’inspection du travail au service du droit du travail

Vos heures supplémentaires ne vous sont pas payées ? Votre employeur vous refuse la prise de vos congés payés ? Vous ne parvenez pas à faire respecter vos droits ? Aujourd’hui, vous avez la possibilité de vous adresser directement à votre inspection du travail pour solliciter son intervention. Demain, ce ne sera plus son rôle.

La succession des « réformes » (casse du service public avec la RGPP, casse du droit du travail, avec en dernier lieu le très profond recul que constitue l’Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013, …) dégrade depuis des années les conditions d’exercice des missions de l’inspection du travail au service des salariés. Au lieu d’augmenter les moyens de l’inspection du travail, la plan du ministre Sapin (intitulé « Ministère Fort ») va détruire ses missions en :

– continuant à réduire les effectifs, – réduisant drastiquement les possibilités de contact entre les agents de contrôle et les salariés,

– remplaçant le contrôle direct par des plans d’intervention, qui déterminent l’activité des agents de contrôle en fonction de priorités politiques au détriment des attentes des usagers et des besoins évidents des travailleurs,

et en faisant pression sur eux au moyen d’une « logique du chiffre » permettant un affichage déconnecté des réalités sociales.

Ce projet porterait atteinte à l’indépendance de l’inspection du travail et nous cantonnerait à un rôle de maintien de la paix sociale, de conseil aux employeurs et de régulateur d’un marché concurrentiel. Ce bouleversement est sans précédent depuis 1945. Les projets envisagés par le ministre vont provoquer une désorganisation complète des services du ministère et seront générateur de suppressions d’emploi. Dans cette pagaille programmée, une chose est sûre : le respect du droit du travail sera moins contrôlé dans les entreprises ; les salariés et les représentants du personnel seront de fait aussi victimes du Plan Sapin !

Nous, agents des services du ministère du travail, revendiquons une augmentation des moyens humains, matériels et législatifs de l’inspection du travail pour un code du travail véritablement protecteur des droits des salariés.

Nous revendiquons le maintien d’une inspection du travail généraliste et indépendante, organisée dans des sections territoriales. Dans chaque section, le salarié doit pouvoir à tout moment prendre contact avec l’agent de contrôle du secteur, quelle que soit la question en droit du travail.

Nous réclamons plus largement le maintien de services de renseignement au plus proche des salariés et que cesse la casse des missions de nos services Emploi et Formation professionnelle engagée par la nouvelle étape de décentralisation.

Notre mobilisation rejoint votre combat quotidien pour le respect de vos droits dans l’entreprise. Sans votre soutien, et malgré notre lutte, nous n’arriverons pas à sauver le système d’inspection tel qu’il existe aujourd’hui.

JOURNEE D’ACTION ET MANIFESTATION LE MARDI 22 OCTOBRE

A PARTIR DE 11 H AU DEPART DE LA DIRECCTE VERS LA PREFECTURE


La Cgt douanes lancent une alerte sanitaire

la Cgt douanes a lancé cet été une alerte sanitaire concernant les effets des gaz utilisés dans les containers du transport maritime.

Ces gaz destinés à détruire les rongeurs et autres animaux qui voyageraient avec les marchandises sont très toxiques et dangereux pour l’homme.

Le douanier qui inspecte, toute la chaine logistique et transport terrestre qui manipule, le vendeur et même le consommateur en bout de chaine, peuvent en subir les effets.

ci dessous vous trouverez les éléments fournis à la Presse lors du lancement de l’alerte sanitaire

Alerte CGT douane conteneurs

Le journal télévisé des territoriaux de St étienne

La télé libre et progressiste existe. Il faudra s’y faire, elle produit un journal satirique par mois et le met en ligne sur un site d’hébergement de vidéo détenu par une entreprise française. (pas de pub, c’est le job de Montebourg)
Nos camarades de St Etienne ont un certain talent pour la parodie et je vous propose d’en profiter.
Cela tombe à point car un des sujets du journal de Juin 2013 traitait de la Retraite.
a Voir sans modération
ouvrir dans un nouvel onglet

La retraite! une affaire de jeunes

Les jeunes pas concernés par la retraite? Evidemment vu le contexte la priorité des jeunes est l’insertion dans l’emploi de façon durable afin de pouvoir construire son projet de vie.

Mais dans un projet de vie, il y a aussi cette période d’inactivité professionnelle que l’on appelle « la Retraite ». Et pour bien la vivre, il faut connaitre ses conditions et ne pas laisser les autres décider pour soi. Préparer son avenir c’est connaitre son passé (histoire) et être actif au présent.

18 organisations de jeunesses lancent un appel pétition pour que soit pris en compte leurs revendications dans la réforme des retraites

retrouvez ci dessous l’appel

tract pétition collectif retraite jeune

 

6 arguments contre l’allongement de la durée de cotisation

 

1.      L’allongement de la durée de vie : les
salariés ont déjà donné !

L’allongement de la durée de cotisation est souvent justifié par le MEDEF et les libéraux par l’allongement de la durée de vie. Or depuis le début des années 1990 les réformes libérales des retraites ont exigés des salariés, plus encore que l’allongement de leur durée de vie.

  • Depuis 1993 l’allongement de la durée decotisation a été plus rapide (+3,75 annuités) que l’allongement de l’espérance de vie à 60 ans (+3,38 années pour les hommes, +2,76 pour les femmes[1]).
  • Entre 2000 et 2020, selon les réformes déjà votées, l’augmentation de la durée de cotisation représentera 86% del’augmentation de l’espérance de vie des hommes et 117% de celle des femmes.

De plus pour travailler et pour profiter de la retraite il ne suffit pas d’être vivant. Or si l’espérance de vie augmente régulièrement, la période où nous connaissons des difficultés de santé et des incapacités s’allonge également.

  • L’espérance de vie en bonne santé stagne pour les hommes (62,7 ans en 2011 contre 62,3 ans en 2005) et marque un recul pour les femmes (63,6 en 2011 contre 64,6 en 2005)[2].
  • L’espérance de vie n’est pas également distribuée : l’espérance de vie à 35 ans des cadres est supérieure de 6 ans à celle des ouvriers. Augmenter la durée de cotisation (et implicitement l’âge de liquidation) c’est aussi augmenter le risque de ne jamais atteindre la retraite.

Ainsi si l’espérance de vie a effectivement augmenté, les salariés ont été largement mis à contribution par les réformes précédentes.
Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), les générations nées après 1950 auront même pour la première fois, du fait des réformes précédentes, un temps de retraite plus court que celui de leurs ainés[3].C’est bien là un recul social.

[1] Espérance de vie à 60 ans, série de
l’INSEE.
[2] Indicateur d’espérance de vie en
bonne santé à la naissance, « ou années de vie en bonne santé »
(AVBS) disponible sur Eurostat :
http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/health/public_health/data_public_health/database
[3] Rapport du COR 2013 p.91-92 http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1993.pdf

2.      L’effet principal de l’allongement de la durée de cotisation : la baisse des pensions liquidées à l’âge légal

Du fait de la « décote », la durée de cotisation requise génère un effet de « double peine » : la retraite baisse plus que proportionnellement au nombre de trimestres manquants. Ainsi la décote peut diminuer le taux de remplacement de la pension de 25% par rapport aux
nombre d’années effectivement cotisées. La décote frappe tous les salariés qui n’atteignent pas le nombre de trimestres requis : soit en diminuant leur pension, soit en les poussant à attendre l’âge de liquidation sans décote (65 à 67 ans selon l’année de naissance). En 2012, plus d’un salarié sur trois partant en retraite n’obtenait pas de retraite à « taux plein » avant 65 ans (26,5% liquidaient après 65 ans[3], 8% étaient concernés par la décote)[4]. Or les effets des réformes précédentes ne sont pas encore épuisés : un allongement de la durée de cotisation est déjà programmé d’ici à 2020 alors même que rien n’indique que les salariés seront en mesure de travailler plus longtemps.

Allonger la durée d’activité requise c’est aggraver le problème : si l’on allonge la durée de cotisation par exemple d’un an entre 2020 et 2035, tous les salariés qui ne réuniront pas une année de cotisation supplémentaire seront pénalisés par cette double peine (carrière incomplète + décote). Par exemple pour un salarié ayant validé en 2035 entre 38 et 42 annuités à 62 ans (ce qui relève déjà de l’exploit) la réforme coutera de l’ordre de 7 à 8% du montant de la pension si celle-ci est liquidée à 62 ans (Tableau 1).

Tableau : Effet d’un allongement d’un an de la durée de cotisation en 2035 pour une pension liquidée à 62 ans

 

annuités
validées à 62 ans
Baisse de
la pension par effet de la réforme « 43 ans en 2035 »
37 -2.3%
38 -8.4%
39 -8.1%
40 -7.8%
41 -7.5%
42 -7.2%
43 0.0%
44 0.0%

Simulation faite par rapport à une situation de référence de 160 trimestres requis à partir de 2020 (pas d’allongement après 2020). Le calcul se base uniquement sur le taux de remplacement, sans tenir compte du minimum contributif. La perte est encore
supérieure si on prend comme référence la durée légale actuelle qui est de 41.5 annuités(pas d’allongement entre aujourd’hui et 2020).Il s’agit là d’une illustration, en pratique chaque cas individuel comporte des spécificités.

[3] Rapport du COR 2013 p.91-92 http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1993.pdf
[4] Ils étaient seulement 18% en 2008.
[5] Abrégé statistique de la CNAV version 2012.

3.      Dans la majorité des cas ce ne sont pas les salariés qui décident de leur durée de cotisation

Le principe de l’allongement de la durée de cotisation consiste à « inciter » les salariés à travailler plus longtemps. Seulement dans bien des cas on ne choisit pas son nombre d’annuités. En effet les périodes de chômage non indemnisé, les périodes d’inactivités (qui
concernent notamment les femmes) et les années d’études ne sont pas comptés dans les « trimestres validés » ; le temps partiel se traduit également par un nombre plus faible de trimestres validés.

De plus le marché du travail fait pression sur les « seniors » pour les sortir de l’emploi avant l’âge légal de la retraite. On sait bien que le taux de chômage des travailleurs de plus de 55 ans est plus élevé que celui des 35-45 ans. Ainsi au moment de la « liquidation »
de leur pension, les seniors  ont souvent connu une longue période de chômage ou d’inactivité depuis leur dernier emploi ; d’autres encore n’ont d’autre choix que de continuer à travailler alors que leur santé est dégradée. Allonger la durée de cotisation peut les inciter à rallonger encore cette période de précarité entre l’emploi et la retraite sans qu’ils n’aient le choix de travailler plus.

Du fait des carrières incomplètes et de l’allongement de la durée des études pour les générations nées dans les années 1970, on sait déjà, d’après les projections du COR[6] que les générations nées après 1960 partiront à la retraite avec en moyenne 39 annuités
validées.

En somme allonger la durée de cotisation n’équivaut pas à faire travailler les salariés plus longtemps mais dans bien des cas à toucher une pension inférieure ou plus tardive. Une étude du CEPREMAP[2] réalisée sur les réformes de 1993 et 2003 suggère par exemple que l’allongement de la durée de cotisation requise d’une annuité, ne se traduisait en moyenne par un allongement d’activité que de 6 mois.
[6] Conseil d’Orientation des retraites
p. 92. http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/doc-1993.pdf

4.      Une réforme qui pénalise particulièrement les femmes

Les femmes, notamment du fait de leurs interruptions de carrière plus fréquentes et qui sont plus concernées par le temps partiel, réunissent moins de trimestres validés que les hommes. Même si les écarts tendent à se réduire car l’activité professionnelle des femmes a augmenté au cours des années 1970, les femmes parties en retraites en 2012 avaient validé en moyenne 36,25 annuités contre 39 annuités en moyenne pour les hommes. Les
femmes sont davantage concernées par la décote, moins concernées par la surcote et liquident en moyenne leur pension plus tard que les hommes. Cet écart les pousse à attendre 65 ans (et bientôt 67) pour liquider leur pension, prolongeant ainsi une période de précarité entre fin de l’emploi et retraite.
En 2012, 8,6% des femmes ont perçu une retraite avec décote contre 7,6% des hommes. Mais pour échapper à la décote 33% des femmes partant en retraite avaient au moins 65 ans contre 20% des hommes[8].

A chaque fois que l’on repousse la durée d’activité requise on la rend moins atteignable pour les femmes et on prolonge la période de précarité entre emploi stable et retraite. Par ce mécanisme, même si l’âge légal n’est pas modifié, l’allongement de la durée de cotisation requise signifie soit des pensions plus faibles, soit la généralisation de la
liquidation des pensions à 67 ans ou au-delà.

[8] Pension de droit direct, chiffres
abrégé statistique CNAV 2012.

5.      Une mesure largement évitable

Le Premier ministre a affirmé « qu’il n’y a pas d’autre solution » qu’un
allongement de la durée de cotisation[9]. Rien n’est moins vrai. Selon les chiffres du gouvernement lui-même[10] l’allongement de la durée de cotisation entre 2020 et 2035 rapportera seulement 2,7 milliards d’euros par an en 2030 et 5,6 milliards d’euros par an en 2040.
Et il n’y aurait pas moyen d’aller chercher ces sommes ailleurs ? Quand il
le veut le gouvernement sait trouver bien davantage: pour ne donner qu’un
exemple,  le « Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi »  (CICE) véritable cadeau sans contrepartie aux entreprises et sans utilité économique va coûter 20 milliards d’euros par an dès 2016. On pourrait aussi évoquer les 27 milliards d’exonérations de cotisations employeurs chaque année ou les profits non taxés car ils sont détournés vers des paradis fiscaux, etc.

S’il y a bien des choix budgétaires à faire, il est tout à fait faux de dire que l’allongement de la durée de cotisation est inéluctable, il y a bien sûr d’autre choix possible, et des choix courageux permettraient non seulement de ne pas allonger la durée de cotisation mais encore de revenir sur les allongements décidés par les gouvernements précédents.
[9] Discours sur la réforme des retraites du 27/08/2013 : http://www.gouvernement.fr/premier-ministre/discours-sur-la-reforme-des-retraites
[10] Dossier de presse de Matignon : http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/dossier_de_presses/dp-reforme_retraite_27-08-2013.pdf

6.       Plutôt que de travailler plus vieux, en mauvaise santé, organisons de vraies carrières complètes pour tous

Le MEDEF et les libéraux, entendus par les gouvernements successifs plaident pour un allongement systématique de la durée de cotisation et de l’âge légal de la retraite. Dans le même temps les entreprises poussent les salariés seniors vers la sortie, se refusent à embaucher les salariés passé 50 ou 55 ans quel que soit leur expérience, et multiplient les embauches de jeunes sous formes de contrats précaires et de stages plutôt qu’en CDI. Ainsi on nous parle de cotiser 43 ans dans un monde où l’emploi stable ne concerne que
les 30-55 ans, c’est absurde !

Au lieu de tirer sur la corde part tous les bouts, en créant de la précarité et du chômage chez les jeunes et tout en obligeant à travailler de plus en plus vieux dans des conditions de travail dégradées, le gouvernement et les entreprises seraient mieux inspirés de favoriser l’accès à un emploi stable dès la première embauche et un véritable statut du travailleur salarié qui garantisse à chacun une carrière complète et une progression salariale.
Alors que la productivité augmente nous n’avons pas besoin de travailler autant aujourd’hui qu’hier pour produire les mêmes richesses. Plutôt qu’une société où certains sont essorés par 43 ans d’un travail pénible tandis que d’autre passent trop de temps au chômage, le progrès ne serait-il pas de retrouver le chemin du partage du travail entre actifs mais aussi entre générations.