La Cgt ne laissera pas privatiser l’Hopital Public

imageGrevePaulRiquet

affiche-Hopitaux

L’Union Départementale et le syndicat du CHU de Toulouse organisent un mois d’actions et de sensibilisation des publics contre la privatisation de l’Hôpital.

Mardi 11 juin, Mardi de la Colère avec deux rassemblements

1 à Rangueil/Larrey devant la maison du personnel à partir de 12h

2 à Purpan à l’arrêt du tram à partir de 12h

Les usagers salariés ou retraités sont invités à participer au sauvetage de leur Hôpital.

Samedi 15 juin : Manifestation nationale à Paris pour un grand service public de la santé et de l’action sociale

Vendredi 28 juin: lancement de la campagne estivale contre la privatisation de l’Hôpital Public en Haute-Garonne

1. Campagne d’affichage

2. campagne de presse

3. Contact usagers et élus locaux, tracts etc…

 

Sanofi: Rien n’est réglé, la cgt31 communique.

Sanofi Toulouse sauvée, et pas de plan de licenciement ? : un effet d’annonce
ministériel !?…

C’est en substance ce que nous ont confirmé nos représentants élus au CCE qui se tient en ce moment même.

Les déclarations du Ministre ne sont pas de nature à modifier la problématique.

La direction du Groupe Sanofi interpellée ce matin, a déclaré que les propos tenus par Monsieur Arnaud Montebourg n’engagent que le ministre.

Le plan de suppression d’emploi est inchangé et la menace pèse toujours sur le site de Toulouse.

La direction a confirmé la poursuite du plan social.

Les salariés et leurs syndicats ne s’y trompent pas. Ils sont 300  toulousains en ce moment à Montpellier pour manifester aux côtés de leur homologues montpelliérains.

La CGT 31 s’interroge sur les satisfécits hâtifs rendus publics par certaines organisations politiques et élus locaux.

Pour la CGT, nos revendications restent à satisfaire :

–    Maintien du site de Toulouse avec des créations d’emplois pour une recherche au service de l’intérêt général.

–       Vote d’une loi contre les licenciements boursiers et pour de nouveaux droits d’interventions pour les représentants des salariés dans les entreprises.

Toulouse le 11/10/2012 11 h

La CGT dans le combat contre les licenciements boursiers

Molex: La justice tarde à juger l’utilisation abusive du licenciement économique

Molex

Lorsde l’audience du 5 avril aux Prud’hommes de Toulouse, la Direction de Molex, fidèle à elle-même, est venue témoigner de nouveau de sa mauvaise foi en soutenant que les licenciements n’étaient pas de la responsabilité du groupe Molex Incorporated, mais de sa filiale de Villlemur Molex Automotive SARL (MAS), obligeant le conseil à statuer sur sa compétence à traiter cette affaire sur la forme, bien loin des problèmes de nos camaradeslicenciés abusivement et frauduleusement.

Pour la CGT Molex, l’organisation des grands groupes, en « holding », « maison mère », « filiales », etc…, ne sont que des ficelles pour déjouer la fiscalité et se dédouaner du respect des droits des salariés.

Tous le monde sait que dans un groupe de la taille de Molex, c’est bien le siège qui impose la politique industrielle ou financière qu’il entend mener, aux filiales et établissements qui le composent. C’est aussi le groupe qui impose l’organisation du travail, les politiques salariales et sociales, etc… Les directions locales ne font qu’obéir aux directives données par le Groupe. Affirmer le contraire n’est qu’hypocrisie !

Alors que le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné pénalement à 6 mois de prison les codirigeants de Molex Automotive SARL et à dommages et intérêts (dont un avait et a toujours des responsabilités mondiales), la direction américaine du groupe Molex vient affirmer devant le tribunal qu’elle n’a rien à voir avec les licenciements : c’est un comble !

Avec cette nouvelle manœuvre juridique, tout le monde a bien compris que la Direction de Molex cherche à fuir ses responsabilités en faisant traîner le plus possible la procédure judiciaire et espérant sans doute que les salariés se lasseront.

Après 11 mois de lutte pour conserver un emploi et après la galère de retrouver un job (100 salariés sont toujours sans travail), MOLEX utilise les ficelles juridiques pour fuir ses responsabilités d’avoir licencié 283 salariés sans le moindre respect des droits élémentaires du code du travail. Certes, il est dommage que l’affaire Molex ne soit plusqu’une affaire de justice, car c’est de notre vie et de celle de notre famille qu’il s’agit. Mais les ex-salariés de Molex sont décidés à aller jusqu‘au bout. Ce n’est que le début d’un combat judiciaire.

Le conseil des prud’hommes rendra sa décision le 28 juin sur sa compétence.

Des nouveaux droits pour les salariés : Revoir et simplifier le statut juridique des groupes est sans aucun doute nécessaire pour améliorer le droit des salariés, mais également pour revoir leur responsabilité sociale, notamment leur fiscalité. (Total ne payant pas d’impôts est un parfait exemple)

Lors du débat présidentiel, l’emploi industriel revient sur le devant de la scène. Certains tablent sur le coût du travail trop cher en France. Le gouvernement, pendant la campagne électorale, impose aux organisations syndicales des négociations sur le pacte compétitivité-emploi. Cela vise à réduire à néant le droit des salariés, comme l’ont fait les dirigeants de MOLEX.

Bien au contraire, les salariés doivent s’imposer dans les choix de gestion des entreprises. Les salariés doivent imposer le droit suspensif des licenciements avec prise en compte de propositions alternatives, ce qu’à refusé le groupe MOLEX.

La reconquête de l’industrie ne passera que par une réorientation de la puissance publique pour mettre la finance au service de l’industrie et des emplois, au lieu d’une financiarisation de la société au service des actionnaires.

Pour continuer la mobilisation afin d’obtenir une vraie politique industrielle, la CGT Midi-Pyrénées appelle les salariés à un rassemblement régional le 5 juin devant la préfecture de région autour de l’exigence « d’une conférence régionale annuelle sur le développement industriel en Midi-Pyrénées ».

Action de blocage autour des prisons

Ne lachons rien –

La CGT pénitentiaire dans l’action

Depuis plusieurs jours, les personnels de la Pénitentiaire répondent à l’appel de trois organisations syndicales en multipliant les blocages de Prisons, et en distribuant des tracts aux automobilistes.

La mobilisation touche plusieurs régions, dont celle de Toulouse avec des opérations menées par les personnels privé du droit de grève, autour des établissements du Muretain.

Les moyens alloués à leur mission sont au centre des revendications des gardiens de prison. Ils réclament des effectifs, de meilleurs salaires, l’arrêt de la RGPP, de la privatisation des établissements , la suppression du jour de carence et la fin de la surpopulation carcérale.

Un mouvement qui ne trouve pas de réponse du coté de l’administration pénitentiaire, pas plus que de celui  du ministère de la Justice, et qui devrait se durcir dans les prochains jours….

Population carcérale

 

Thalès: La grève est suspendue

Dernière minute

La grève est suspendue jusqu’au 23 avril dans l’attente de réunions à Toulouse avec la Direction Nationale. Des actions sont annoncées pour la semaine du 23 avril avec notamment la participation des salariés parisiens

La vente de Thalès Business Solution ne doit pas se faire. En grève depuis jeudi soir les salariés de Thalès Business Solution occupent l’établissement toulousain pour empêcher le démantèlement organisé de tout Thalès Services

Après les annonces de la direction,
la vente de THALES BUsiness Solutions ne doit pas se faire !
La direction de THALES maintient son choix de céder, dans un premier temps, BUsiness Solutions mais les termes du contrat passé avec GFI font craindre un démantèlement de tout Thales Services.
En effet, la vente de BUS participe d’un projet d’ensemble d’abandon des activités de service informatique qui se traduit par plusieurs cessions réalisées ou en cours en Europe : Allemagne en 2009, Espagne en cours et Grande Bretagne à venir.

Après BUS, ITO et SSE sont très probablement les prochains sur la liste

Ce qui apparaît maintenant clairement comme un démantèlement des activités de services a été opéré par la direction du groupe en bafouant les droits du Comité d’Entreprise Européen. Le Bureau du Comité Européen a demandé la convocation d’une réunion extraordinaire du CEE, avec l’ordre du jour suivant :« Choix stratégiques et décisions opérationnelles concernant les activités de Thales Services et avis préalable du CEE avant toute mise en œuvre de la cession de BUS pour Thales Services France »

A cette occasion, les Organisations Syndicales vous appellent à un rassemblement le jeudi 12 avril à partir 11 h 30 à Neuilly devant le siège du Groupe

Les salariés de THALES BUS sont les 1ères victimes de ce projet en étant bradés à GFI mais l’avenir des autres activités est très incertain. Nous sommes donc tous concernés
Et le mouvement BUS ?
La présentation le 4 avril par la direction des premières mesures d’accompagnement du projet de cession a nullement rassuré les Salariés.
Devant ces mesures qui ne traitent pas tous les salariés de la même manière (rupture de l’égalité de traitement), qui n’offrent pas toutes les garanties, les salariés et leurs Organisation Syndicales, conscients que la seule solution crédible est l’arrêt de la cession de l’activité, ont décidé d’actions pour les jours futurs, lors des AG de Toulouse et Vélizy.

Pour les salaires,à Tisseo, le compte n’y est pas

EN 2012 TISSEO, ou l’art de laisser pourrir

La Grève est suspendue
Conscient que la stratégie de la direction de la Régie Publique était bien de laisser pourrir le conflit, les traminots en Assemblée Générale ont décider de suspendre le mouvement le temps des vacances scolaires. Une rencontre est bien programmée ce lundi soir avec la direction. Si elle n’est pas positive pour les revendications, les syndicalistes ont été mandatés par l’assemblée Générale pour appeler à nouveau à la grève dès le 23 avril au matin.

LES POSTIERS DE BALMA ONT GAGNE


PostierBalma2Après 26 jours de grève, victoire des postiers à Balma

Après 26 jours de grève, les facteurs de Balma ont repris le travail le samedi 21 mars suite à la signature du protocole de fin de conflit.
La menace de fermeture de la poste de Balma pour novembre 2015 est reportée d’un an.

Les grévistes ont obtenu plusieurs garanties sur leurs conditions de travail.

Voir la déclaration : Mobilisatio des facteurs de Balma

 

 

70 ème anniversaire de la mort de Pierre Semard: une intervention d’actualité

Intervention du syndicat CGT cheminots de Toulouse

Hommage rendu à la mémoire de Pierre SEMARD

7 mars 2012

Chers Amis, Chers Camarades , Mesdames et Messieurs

Le 6 avril 1940, Pierre Sémard dirigeant de la fédération Cgt des cheminots était condamné à trois années de prison par le tribunal militaire de Paris qui venait de condamner les députés communistes.
Rappelons que 3 mois plus tard, l’assemblée des parlementaires élus en 1936,
après avoir déchu les députés communistes, votaient les pleins pouvoirs �
Pétain. En prison les agents de la Gestapo utilisèrent des
pressions abominables sur sa famille il ne vacilla pas. Ils eurent alors recours
à la torture pour tenter de mettre à genou l’inébranlable SEMARD. Les occupants nazis appuyés par les collaborateurs savaient quel était l’aura de Pierre Sémard parmi les cheminots, combien chacune de ses paroles avaient de poids pour eux et l’ensemble de la classe ouvrière.Ils essayèrent de lui arracher une renonciation à ses opinions et de faire de ce grand Français un instrument de leur odieuse oppression. Quand ils se rendirent
compte qu’ils n’y parviendraient jamais, ils exécutèrent Pierre Sémard.

Et c’est ainsi que Georges Séguy s’exprime : « je n’oublierai jamais ce sinistre jour de mars 1942, où mon père est arrivé à la maison et nous a dit les larmes aux yeux ; ils ont assassinés pierre Sémard. »

C’était le 7 mars 1942 à la prison d’Évreux.

Dans cette période particulière de l’histoire, honorer la mémoire de Pierre SEMARD revêt une dimension significative. Il est coutume de dire de cet homme qu’il était un visionnaire, qu’il fut un de ceux qui ont tracé les premières lignes d’une conception moderne du syndicalisme.Il prônait déjà le rassemblement des salariés et la dimension unitaire à donner aux luttes comme un élément indispensable à la construction du rapport de force. Il a porté l’idée du syndicalisme comme devant être une force de contestation mais aussi de propositions alternatives qui doit créer la capacité de mobiliser les salariés pour parvenir à négocier sur des bases revendicatives construites avec eux.C’est à partir de cette analyse que dès 1937, au regard du développement technologique du début du XXème siècle, il a développé le besoin d’élargir le champ syndical de la CGT aux salariés de l’encadrement en créant une Union Confédérale et des Unions Fédérales des Cadres.

C’est aussi à partir de son étude de l’environnement politique, économique et social, qu’il a porté la nécessité d’un syndicalisme qui doit garder son indépendance vis-à-vis des partis politiques tout en précisant avec beaucoup de pertinence qu’indépendance ne signifie pas neutralité. Je pense qu’avant tout, ses idées avant-gardistes étaient guidées par des valeurs profondément humaines et par une appréciation très fine du contexte. Cet homme était surtout animé par la volonté de voir se construire une société sur les bases de la paix, de la justice, de la démocratie, de la solidarité entre les hommes et entre les peuples, du respect de l’être humain et de son travail.  Il ne s’agit pas aujourd’hui de faire un simple rappel historique pour éviter que certaines pages de notre histoire contemporaines tombent dans l’oubli, même si cet exercice est indispensable. Il s’agit de faire en sorte que ceux, comme Pierre SEMARD, qui sont morts pour défendre nos idéaux nous servent de repère pour prolonger leur combat. C’était la volonté de Pierre SEMARD, c’est ce qu’il a écrit quelques heures avant de tomber sous les balles nazies.

Comme il est étonnant de mesurer à quel point les batailles revendicatives menées par cet homme lorsqu’il dirigeait la Fédération CGT des Cheminots sont modernes et d’actualité.

Négocier les congés payés et une réduction du temps de travail hebdomadaire, travailler à la construction d’une entreprise nationale, publique, unique et intégrée de chemin de fer, donner au transport ferroviaire la dimension d’un service public indispensable au développement de la nation répondant aux besoins des citoyens, associer à cette dimension l’exigence d’un statut et d’une protection sociale de haut niveau pour les salariés du rail, œuvrer à l’élaboration de conventions collectives dans les transports pour éviter la mise en concurrence des salariés de ce secteur, notons comme ces axes revendicatifs sont contemporains.

Que disait le patronat à cette époque ? : Les congés payés, la réduction du temps de travail, la protection sociale solidaire et les conventions collectives, la redistribution des richesses produites sont des facteurs qui vont ruiner les entreprises et faire s’effondrer l’économie. Que disaient alors les formations politiques conservatrices ? : Les entreprises publiques, les services publics, les statuts protecteurs de leurs salariés, sont autant d’éléments insupportables pour les finances de l’État.

Ce sont les mêmes, qui aujourd’hui, nous assènent des discours semblables, arguant de la mondialisation capitaliste, de la libéralisation ou de la concurrence libre et non faussée, présentées comme autant de dogmes. Ce sont les mêmes qui au niveau européen prônent les pactes de stabilité qui se transforment en pactes de compétitivité lorsque les mots sont dans la bouche d’Angela Merckel et de Nicolas Sarkozy et se traduisent en réductions des dépenses publiques et plans d’austérité pour les peuples. C’est à partir de ces logiques ultra-libérales que dans toute l’Europe, les gouvernements réduisent les niveaux des salaires et des retraites, font reculer l’âge de la retraite, remettent en cause les droits sociaux et nous resservent le discours patronal sur le coût du travail. C’est sur ces bases que le gouvernement français, casse les services publics, ronge par morceaux notre protection sociale de santé et de retraite basée sur la solidarité pour l’ouvrir à la capitalisation et servir le secteur assurantiel privé.

Ces dirigeants politiques et patronaux qui ont versé en quelques
mois des milliers de milliards d’euros et de dollars pour sauver les banques de leur démence spéculative à l’origine de cette crise financière qui s’est transformée en crise économique et sociale, entendent maintenant profiter de la situation pour faire payer les salariés en instaurant la régression sociale. Il est une évidence, le combat syndical mené par des hommes comme Pierre Semard doit impérativement se poursuivre.

Rendre hommage à cet homme doit se traduire par notre engagement fort contre les puissances financières ou patronales et contre les forces politiques à leur solde.

Alors, oui ! Ce combat de Pierre Semard et de ses compagnons de route est parfaitement d’actualité. Dans cette période de campagne électorale, la cgt mène ce combat même si les chiens de garde veillent à ne pas le montrer.
Le 29 février dernier des millions de salariés en Europe se sont mobilisés contre le prochain traité à l’appel de la CES. Ils ont porté d’autres exigences pour leur avenir.

Se souvenir de Pierre SEMARD, c’est aussi faire honneur à ses valeurs humaines et à son œuvre pour la paix. Lui qui a été emprisonné pour avoir combattu la guerre au Maroc, serait certainement atterré de constater à quel point ces idées colonialistes ont peu évolué. Les guerres qui perdurent sur notre planète sont toutes déclarées sous des prétextes fallacieux (religion, terrorisme) alors qu’elles trouvent toutes leurs origines dans des critères financiers, pour servir les marchands d’armes et les firmes qui exploitent les ressources naturelles. Les révolutions populaires qui se sont multipliés en Afrique du Nord ont trouvé leurs sources dans la rébellion contre les pouvoirs dictatoriaux
que les Etats d’ Europe de l’Ouest et les Etats-Unis ont mis en place pour que le colonialisme économique succède au colonialisme territorial.

Pierre Sémard qui fut assassiné par les nazis et le gouvernement de Vichy trouverait aujourd’hui dans le gouvernement Français certains ministres tenant des propos proche des thèses de ceux la même qui l’ont fusillé.

Oui, Pierre SEMARD avait une grande lucidité quand il demandait à ses camarades cheminots de poursuivre inlassablement le combat contre le fascisme car celui-ci est toujours présent et s’alimente de la misère pour en faire son lit.

Chers amis, chers camarades, lorsque nous disons que le devoir de mémoire est  insuffisant s’il ne s’accompagne pas d’une démarche volontariste pour défendre nos valeurs, c’est que nous savons que la bête immonde prend quelques fois des visages aimables pour convaincre ceux qui sont dans la galère, que leur misère provient de plus malheureux qu’eux. Restons attentifs car les thèses racistes, xénophobes, homophobes, sexistes portées par des discours populistes pénètrent notre société par l’ignorance ou l’exaspération des populations.

Nous devons être très vigilants, la perte de repères historiques et politiques conduit parfois à des dérives graves et il est de notre devoir d’être très ferme sur ces questions là. Une fois encore, lorsque Pierre SEMARD explique que l’indépendance syndicale vis-à-vis du politique ne signifie pas neutralité, il fait preuve de beaucoup de clairvoyance.

Depuis, la Cgt défend fièrement ce principe, nous ne serons pas simples spectateurs durant cette période, nous allons nous en mêler avant, pendant et après les élections.

Une chose est sure, la CGT sera rafraichir la mémoire des salariés, le parti au pouvoir a fait, durant ce quinquennat, des réformes anti sociales graves, pour autant  l’enjeu ne peut se résumer à écarter un homme, c’est tout un système qu’il faut revoir.

Héritière de Pierre Sémard, la Cgt est une organisation de proposition et de défense des droits des salariés et deconquête sociale.Nous le disons avec fermeté aux forces progressistes: ayez la force et l’ambition pour rétablir la justice sociale. Revenez sur le socle social du CNR que le gouvernement actuel
s’attache à démanteler. Redevenez, comme l’était celui qu’on honore
aujourd’hui, porteur de progrès social, comme le droit à la  retraite à 60 ans à taux plein par exemple.

Pierre Semard a mené bien des combats, dont celui de permettre aux salariés
d’intervenir dans la gestion des entreprises. Il fut l’un des premiers
administrateurs de la SNCF. Cette intervention des salariés nous est contestée
par l’ensemble des tenants du libéralisme, nous l’avons vu en fin d’année 2011
avec la fronde montée de toute pièce contre l’action de certains Comités
d’Entreprises.

Dans la deuxième partie de sa vie Pierre SEMARD a mené le combat pour la nationalisation de la SNCF et pour le Statut de son personnel.

Les préconisations issues des assises du ferroviaires gouvernementales en décembre dernier, donnent comme perspectives le démantèlement de l’Entreprise Publique et du statut des cheminots et avalisent comme seules perspectives le développement de l’ouverture à la concurrence. Nous sommes là bien loin de la réponse aux besoins de transport des citoyens et de la nation !

Héritiers du combat et des idées de pierre Sémard, la CGT, les cheminots unis ne laisserons pas faire et c’est notamment au travers des états généraux du service public du ferroviaire que nous portons des exigences fortes pour le statut d’une entreprise publique
intégrée et péréquable qui réponde véritablement aux enjeux sociétaux.

Chers amis, chers camarades l’assassinat de pierre Sémard avait affecté et révolté les cheminots, et leur envie de résister s’est transformé en ferme détermination. Et bien que 70 ans ont passée, je peux vous assurez que la détermination est toujours intacte pour
défendre l’entreprise publique et porter des valeurs de progrès.

Alors oui, chères et chers camarades, honorer la mémoire de Pierre Semard en 2012, 70 ans après son assassinat, n’a rien d’archaïque ou de passéiste comme certains pourraient le laisser penser.Bien au contraire, se souvenir de ce combattant, de ce syndicaliste qui nous a fait honneur comme premier dirigeant de notre Fédération, c’est nous engager à poursuivre son combat et son œuvre et nous attacher à être modestement ses dignes et fiers héritiers.

Et honorer la mémoire de Pierre Sémard, homme de paix, fervent défenseur de l’entreprise publique, du service public et dont Le combat et l’engagement se retrouvent dans le
programme du Conseil National de la Résistance baptisé «Les jours heureux», nous
donne également l’occasion d’honorer toutes celles et ceux  ( comme Georges Malgouyres dont l’esplanade devant la gare Matabiau porte aujourd’hui son nom) combattant pour la paix, la liberté et le progrès social et particulièrement la corporation cheminote qui paya un lourd tribut puisque 8 938 cheminots y laissèrent leur vie, 15 977 ont été
blessés pour faits de Résistance et 1 157 sont morts en déportation.

Enfin en cette veille du 8 mars, journée internationale de lutte des femmes, je tiens
à saluer l’engagement de toutes les militantes qui sont les dignes héritières de ces femmes de la résistance.

La véritable égalité Homme /femme reste un combat à gagner et Leur lutte est notre lutte !

Elle doit s’amplifier pour faire cesser les discriminations dont elles font l’objet.

Cela permettra à l’ensemble des citoyens de gagner de nouveaux droits !

Liberté Egalité Fraternité est la devise de la France.

Comme Pierre Sémard l’a fait, continuons à combattre pour que ces trois mots aient un
véritable sens !